reprise des Ateliers... 18 octobre 2020 - l'humide

une réouverture tant attendue 

Le confinement et les mesures de santé publique ont sérieusement ralenti les activités culturelles et artistiques. Même si beaucoup d'entre nous ont continué à peindre ou dessiner durant ces derniers mois, nous avons dû suspendre les rencontres des Ateliers d'Art de Forest.

Le virus a-t-il raison des artistes ? Non ! Nous ré-ouvrons nos ateliers dès le 18 octobre de 14 h à 17 h, au 15 rue de l'Imprimerie. 

Cependant les circonstances nous obligent à quelques aménagements et règles d'hygiène.

1. Dans la salle, on disposera les tables (individuelles) pour ménager la sacro-sainte distance de sécurité de 150 cm.

2. Du gel hydroalcoolique sera mis à disposition, apportez aussi le vôtre.

3. Les tables et chaises seront désinfectées (au savon ou au javel) avant et après usage.

4. Il est nécessaire de s'inscrire (un simple mail suffira)  avant de participer. Le nombre de participant-e-s est limité à 10 personnes. Les participant-e-s surnuméraires seront avertis par mail, mais rien n'empêchera de travailler chez vous ou à l'extérieur et de nous communiquer une photo ou un scan de vos oeuvres. Elles seront mentionnées dans le blog et la page FB. 

   mail d'inscription :  atelierartforest@gmail.com

   pour vous inscire, on peut aussi ajouter votre nom sur le tableau "framadate" :
   https://framadate.org/aaf

5. Le port du masque est obligatoire à l'intérieur. Il sera facultatif (mais conseillé) dans le jardin.

6. Apportez votre propre matériel de dessin ou de peinture.

7. Enrhumé, grippé... ou proche d'une personne malade du covid ? restez chez vous et soignez-vous bien.

le thème du mois : humide !

Au printemps on avait prévu un atelier consacré aux nuages... mais depuis lors, il a plu, et même draché...dès lors notre atelier du mois sera consacré à l'humide...on y privilégiera la pratique des techniques « à l'eau » (aquarelle, encres, gouache...) et l'on abordera des sujets de saison : la pluie, la brume, les étangs, la nature, les nuages, L'eau, comme médium, aura toute son importance.

L'aquarelle – humide sur humide

L'aquarelle peut se pratiquer sur papier sec, mais aussi sur un papier humidifié à l'avance. Cette technique est adéquate pour créer des effets de brumes, d'eau , de nuages...

le matériel adéquat 

1. Des tubes d’aquarelle

2. Du papier à fort grammage, 300 grammes grains fins

3. des pinceaux petits gris : ils permettent une bonne absorption de la couleur pour ouvrir des blancs.

4. Des pinceaux en poils de martre sont plus nerveux

5. Des Spalters, larges brosses plates

6. Un bac rempli d’eau

7. Un châssis nu ou plexiglass pour réaliser la technique de l’humide sur humide. Du papier collant kraft

    

   
   

Pour ce faire : utiliser un papier à haut grammage (300 g) de préférence en coton. L'humidifier à l'aide d'une éponge. Pour éviter qu'il se gondole, on le fixera sur un support à l'aide papier kraft. On laisse sécher, de manière à ce que le papier s'étire. Pour peindre sur l'humide. L'humidifier en totalité ou en partie si l'on veut réserver une zone « sèche »...peindre. 

L'excès de pigment peut être corrigé en passant sur la zone à blanchir un pinceau propre, humide, qui absorbera le pigment. L'utilisation d'une gomme de réserve, liquide appelé « drawing gum », présenté en pot ou en marqueur, avant l'humidification permet d'imperméabiliser des zones blanches que l'on veut réserver. On enlève le drawing gum au doigt, lorsque le papier est sec.

On peut créer des effets de texture en ajoutant des grains de sel sur les zones humides

https://peinture-aquarelle-facile.com/techniques-aquarelles/

https://www.artiste-animalier.com/aquarelle-humide-sur-humide/

Le Sumi-e ou le lavis à l'encre de Chine

 

Le Sumi-e est un mouvement et une technique de peinture japonaise, d'origine chinoise, pratiquée depuis le 8e siècle et qui eut son apogée au 14 et 15e siècle. Il se caractérise par l'usage du lavis à l'encre de Chine et prédomine les thèmes paysagers. La technique repose sur une gestuelle très maîtrisée. Position du pinceau, force et vitesse du geste jouent sur l’épaisseur et la netteté des lignes ainsi que les niveaux de gris. 

Chat, par Raquelink

 

Les pinceaux asiatiques, à hampe de bambou, sont faits en poils de chèvre, de sanglier ou de cerf... un pinceau neuf est enduit d'amidon, qu'il faut rincer avant le premier usage. L'encre se présente en bâtonnet que l'on broie en frottant sur une pierre à encre et que l'on recueille dans un petit récipient en argile. Rien n'empêche d'utiliser de l'encre de Chine liquide.

Le papier utilisé est un papier de riz très absorbant. Parfois on le pose sur un tissu éponge pour absorber l'excédent d'eau. On prévoit trois soucoupes, l'un pour l'eau en réserve, un autre pour rincer et un troisième pour diluer.

https://mondedesofi.wordpress.com/2017/01/23/sumi-e-la-peinture-zen-japonaise/

https://www.sumi-e.it/fr/introduction/

les joies de l'écoline et des encres colorées

Les encres colorées se prêtent parfaitement aux techniques humides. Elles se traitent comme l'encre de Chine, au pinceau ou à la plume. La gamme de coloris disponible est très étendues. On notera aussi que les encres Ecoline (une des marques les plus connues) réagissent à l'eau de javel. Ce qui permet d'obtenir certains effets. Ici les tracés clairs sur le noir ont été obtenus par décoloration à l'eau de javel.

Quetzalcoatl - Ecoline et encre de Chine.

Les marques les plus connues sont Ecoline, et Colorex (de Pebeo). On notera que même sec les encres restent solubles, et de plus ne sont pas très résistantes aux rayons UV...pour éviter une décoloration trop rapide, les oeuvres devraient être mises sous verre ou, si elles ne sont pas encadrées, conservées dans l'obscurité.

Il y a des encres plus tenaces et aussi indélébiles, telles les « encres de Chine colorées » ou « encres shellac ». Le liant shellac est une gomme laque à base de résine naturelle, qui fixe mieux les couleurs. Les encres Sennelier sont de qualité, mais sont plus onéreuses.

https://www.auxcouleursdalix.com/lencre-aquarelle-ou-aquarellable

Et l'acrylique ?

Le liant est une résine acrylique, qui rend l'encre totalement indélébile. On peut travailler les lavis à l'eau ou avec un diluant acrylique. Il convient de bien nettoyer les pinceaux immédiatement après usage (au savon, à l'eau chaude) car un pinceau séché à l'acrylique est inutilisable (attention aux vêtements aussi!). Les couleurs sont vives et durables, très résistantes à la lumière et certaines d'entre elles peuvent être considérée comme relativement opaques.

Les teintures naturelles

Le sépia, le brou de noix, les pigments naturels (extraits de végétaux) peuvent naturellement être utilisés, le liant peut être l'eau ou la gomme arabique... toutes les expérimentations sont permises et même encouragées. 

Victor Hugo fut un maître du lavis à l'encre de Chine, il utilisait souvent des techniques mixtes (fusain, crayon, encres)...ici ce poulpe inspiré par "les Travailleurs de la mer" utilisant bien entendu le sépia. On espère qu'il vous inspirera.